Sophie Germain est née le 1er avril 1776 à Paris dans un monde en changement. C’était le siècle des Lumières et de l’émergence de la science moderne marquée par l’édition, entre 1751 et 1772, de la Grande Encyclopédie de Diderot. C’était aussi le temps des révolutions avec l’écroulement de l’Ancien régime en France.

Sophie faisait partie d'une famille bourgeoise. A cette époque, les sciences étaient une affaire d’homme et les femmes étaient cantonnées aux tâches ménagères!  Sophie Germain passa ainsi sa jeunesse dans la bibliothèque de son père. Une lecture l’a  marqua profondément: la vie et la mort d’Archimède.

Selon la légende, Archimède traçait des cercles sur le sable lorsqu’un soldat romain lui fit de l’ombre en passant. « Ne dérange pas mes cercles » lui aurait dit Archimède. Le soldat le prit mal et le tua.

Elle se passionna ainsi pour l’œuvre d’Archimède et pour les mathématiques. 

Elle se mit alors à étudier par elle-même les mathématiques. Elle  fut obligée de suivre les cours de l’École polytechnique par correspondance  en se faisant passer pour un homme, Antoine-Auguste Leblanc, car les femmes n'y étaient pas admises. C'est également sous ce nom qu'elle communiqua avec un de ses professeur le mathématicien Joseph-Louis Lagrange qui finit par découvrir la vérité et avec qui elle devint amie. 

En 1816, ce fut la première femme récompensée par l’Académie des sciences.  

Elle décéda en 1831, à Paris, d’un cancer du sein.

Nicolas Oresme est un mathématicien, théologien, physicien et astronome français de l'époque médiévale. Il est né vers 1320 dans le village d'Allemagne (maintenant appelée Fleury sur Orne), près de Caen, probablement dans une famille modeste. Il est surnommé l’« Einstein » du XIVe siècle. Il est ami et conseiller du roi Charles V dit « le Sage ». 

Au Moyen Age en Europe, les fractions sont appelées nombres rompus. Grâce à Oresme la barre des fractions est apparue en Europe. Il a emprunté l’idée aux Arabes. Par la suite Nicole Oresme a  défini pour la première fois les termes « numérateur » et « dénominateur ».

Né à Pise vers 1170 et mort vers 1240, Fibonacci est mathématicien italien. Il a rejoint très jeune son père en Algérie. Voulant faire de son fils un marchand, il lui apprend  le calcul indo-arabe. Fibonacci approfondit ses savoirs grâce à ses nombreux voyages en Syrie, en Grèce, en Egypte. Vers 1200, il retourne vivre en Italie à Pise.  Il réalise alors pendant 25 ans des travaux pour rassembler, mettre à jour et développer les connaissances qu'il a collectées jusque là. 

Fibonacci vivait avant l'invention de l'imprimerie, ce qui signifiait que pour avoir plusieurs exemplaires du même ouvrage, il fallait le travail entièrement manuel d'un copiste. Si bien que peu d'ouvrages de l'époque ont survécu, et que l'on doit considérer presque comme un miracle de pouvoir disposer de copies de 4 documents écrits de la main de Fibonacci, même si l'on sait que deux ouvrages au moins ont été perdus. Le premier ouvrage de Fibonacci, Le livre des calculs, daté de 1202, connut un grand succès, et on peut même estimer que c'est lui qui popularisa définitivement en Europe la numérotation indo-arabe. 

Brahmagupta ? Je n'en ai jamais entendu parlé ! Qui c'est ?
Ecoute-moi bien, après tu ne pourras que t'en rappeler. Ce qu'il a inventé a transformé notre quotidien!

Ce mathématicien indien est né en 598 après Jésus-Christ.
Il dirigeait l’observatoire  astronomique de la ville d’Ujjain, haut lieu de la recherche mathématique.

Avant lui, il n’était pas simple d’écrire « 10 » ou « 10 600 », pour la simple et bonne raison que le zéro n’existait pas. 

Dans son observatoire, Brahmagupta travaillait, réfléchissait, élaborait des théories…

Jusqu’au jour où, en 628, il écrivit ceci: « Zéro est le résultat de la soustraction d’un nombre de lui-même. »

Avant qu’il ne soit reconnu en tant que tel, le « rien » n’était qu’un espace entre les chiffres, ce qui limitait les modes de calcul.

Avec sa découverte, le papa du zéro révolutionnait durablement les choses…

Mais ce n'est pas la dernière chose qu'il découvrit. Il fut l'un des premiers mathématiciens à estimer précisément la durée d'une année alors qu'à cette époque il n'y avait ni ordinateur, ni calculatrice !

Euclide est un mathématicien grec considéré comme le père de la géométrie. Il est né à Athènes vers 330 avant notre ère. Mais On n'en est pas sûr. On ne sait pas grand chose de sa vie. Certains historiens vont même jusqu'à dire qu'il n'a pas existé . 

Une légende raconte qu’Euclide aurait donné une petite pièce de monnaie à l’un de ses disciples lorsque celui-ci aurait demandé ce qu'il tirait de ses recherches mathématiques. Euclide n’était donc pas en recherche d’argent. Aux grandes fortunes, le mathématicien préférait nourrir son cerveau de formules mathématiques et chiffres en tout genre.

Euclide est surtout connu pour son ouvrage intitulé « Eléments » et qui aurait été rédigé vers 300 avant J.-C. Grand succès d’hier et aujourd’hui, cet ouvrage était le second livre le plus imprimé après la Bible à l’invention de l’imprimerie au XVème siècle.

Portrait d'Euclide par Juste de Gand peint vers 1474